BARRAL Jacquie - Décollage du caisson-drone

Originaire de Montpellier, Jacquie Barral a suivi des études en histoire de l’art à l’université de Montpellier (licence), à la Sorbonne à Paris (doctorat) et à l’université Marc-Bloch de Strasbourg (doctorat d’État). Artiste et enseignant-chercheur à l’université de Saint-Étienne, elle est à l’origine du département d’arts plastiques (1984) et du master 2 professionnel « édition d’art – livre d’artiste » (2007) de cette université.

Aujourd’hui, Jacquie Barral se concentre sur son travail artistique autour du dessin, où interviennent d’autres techniques : collage, gravure, sérigraphie, sculpture, photographie, etc. Elle réalise également des livres d’artistes en collaboration avec des écrivains comme Michel Butor, Bernard Noël, Yves Peyré et René Char.

« L’appel du GAC avait quelque chose de ludique, demandant une mise en perspective et en abyme de caissons en bois, habitacles obligés des œuvres d’art depuis des siècles.
Je choisis le petit caisson cubique et pris un carnet pour faire des recherches. Le caisson transformé d’abord en caisse à savon flottante avec voilure minimale, se perfectionna tel un navire type catamaran, pour finalement s’équiper d’une variété de moteurs plus ou moins sophistiqués et peu encombrants qui permirent le transport de ma réalisation jusqu’au Gac d’Annonay, sans embouteillage estival. Ceci, grâce à une métamorphose du caisson en drone.
Ces nouveaux objets artistiques dessinés à la pointe du crayon qui peut miraculeusement rendre tout possible, s’inscrivirent au final sur trois planches légendées, avec rappel pour l’une d’elle d’un détail de planches techniques de l’époque des frères Montgolfier (Caisson du 18ème contemporain de Montgolfier). Ou bien, plus pragmatique, le caisson-drone fut représenté en pleine action, celle d’un retournement (Décollage du caisson-drone) ou d’un envol d’un caisson à hélice latérale avec moteur à essence de lavande sauvage (Caisson-drone à double hélices). Ces caissons de bois d’un écologisme quasi radical, car ne fonctionnant qu’à la vapeur d’eau récupérée à l’atmosphère et à la lavande… je les envoyai au Gac. Les trois dessins furent tirés par l’imprimerie AGL à Lattes, pour l’Artothèque, et pour être exposés lors de l’inauguration du nouvel espace ». Jacquie Barral