MALHERBE Laurence - La disparition

Gravure au burin sur cuivre sur vélin Arches 250gr, 2018
H. 50 x L. 65 cm
N° 10/20 exemplaires
Éditeur : Atelier Laurence Malherbe
Collection : Ville d’Annonay
N° d’inventaire :  M-2023-03

Disponible

Née en 1968 à Paris. Divers métiers, divers lieux de vie jusqu’en 2000, année depuis laquelle Laurence Malherbe se consacre exclusivement aux arts visuels. L’artiste à un parcours d’artiste plasticienne (autodidacte) jusqu'en 2005 puis elle se dirige vers l'illustration naturaliste en collaboration avec les scientifiques naturalistes pour des réalisations à destination d’institutionnels (parcs naturels régionaux, nationaux français ou étranger, Conservatoire National du littoral, Conservatoires des Espaces naturels, etc.).
Depuis 2017, après avoir abordé l’eau forte ou la manière noire, la majeure partie de son travail est liée à la gravure au burin; Outil austère, quasi ascétique qui lui parle de force retenue, d’énergie et de délicatesse. Il y a dans la ligne du burin, une pureté de trait que Laurence Malherbe parvient à ne trouver que dans l’incision de la lame sur cuivre, dans cette concentration et ce temps comme élargi.
La gravure lui est aussi un intermédiaire et une protection: par la distance et le long processus de maturation entre dessin, objet gravé et l’estampe soumise au regard s’ouvre à l’artiste la possibilité de dire, d’effleurer, de laisser entrevoir sans pour autant « trop en dire »...
L’abstraction et le « noir et blanc », dans lesquels s’ancre son travail depuis quelques années, sont pour elle une écriture et un langage lui permettant d’approcher de ces zones sensibles de l’intime, des fragilités et des forces qui nous habitent. Face à son travail, on lui parle souvent de chaos minéral ou d’océan tempétueux, elle aime à croire qu’il s’agit aussi de questionnements et de cheminements intérieurs, de leur traduction formelle.
Laurence Malherbe souhaite rendre palpable cette dualité entre l’harmonie, l’équilibre apparent et ce que l’on décèle en s’approchant: ce qui bouleverse, les failles, les éclats, les accidents, les doutes, les silences, les violences... Il n’y a pas de ligne droite dans son travail; toujours une courbe, une inflexion et toujours ses gestes arrimés au moins à l’un des bords. Un ancrage solide qui lui est nécessaire et une temporalité du geste plus présente.
Laurence Malherbe aspire à une expression qui s’épure, qui s’apaise; et c’est un long voyage.

LAMA-001