LOUISGRAND Philippe

Lithographie sur enveloppe signée, 1990
H. 50 × L. 66 cm
No 2/20 exemplaires
Collection : GAC
Numéro d’inv. : GD-2024-03

Don Bernard Collet, 2024

Disponible

Philippe Louisgrand est né en 1943 à Oujda au Maroc. Ancien directeur de l’école des Beaux-arts de Saint-Etienne, il participe depuis 1978 à de nombreuses expositions personnelles ou de groupes en France et à l’étranger. Peintre, graveur, Philippe Louisgrand est aussi un extraordinaire dessinateur. Capable en un instant de maîtriser n’importe quelle figure de bestiaire ou les représentations poétiques d’objets familiers et présents dans notre imaginaire contemporain : avions, ruines ou paysages exotiques en métissant techniques, outils et matières, il crée des œuvres aussi belles que gigantesques. L’idée finale étant toujours d’épurer le dessin, de travailler rapidement pour abolir toute tentation de se laisser aller au superflu, aux fioritures…
Philippe Louisgrand s’évertue à cacher la virtuosité pour réduire le champ de réflexion à l’essentiel. Sans doute parce que le vrai miracle est d’atteindre l’extrême économie de moyens ou d’effets pour parvenir au fameux. Il le dit lui-même, le principal, c’est le dessin et l’acte qui le précède.

Cette estampe fait partie d’une série, où 3 000 enveloppes ont été utilisées pour représenter un même motif : un avion. L’enveloppe usagée a été collée sur un papier issu des papetiers Montgolfier à Annonay (1870). L’avion est plus ou moins dessiné, plus ou moins peint, décrit avec précision ou réduit à une simple silhouette, dans l’idée de troquer le sujet contre le motif et de remplacer ainsi la narration par le prétexte. Aujourd’hui encore, la figure de l’avion est porteuse d’utopies, de rêves, de libertés, en restant toutefois un instrument de communication, une arme du pouvoir et de défense. Synonyme de modernité ou de technologie, l’avion renvoie aux héros de l’aviation tels Clément Ader, Charles Lindbergh, Hélène Boucher ou encore Antoine de Saint-Exupéry. Cette œuvre reprend quelques caractéristiques du travail de Philippe Louisgrand, où demeure toujours l’idée d’épurer le dessin et de travailler rapidement pour éviter tout superflu.

PHILO-012