

Photographie lenticulaire, 2024
H. 40 × L. 60 cm
Collection : GAC
No d’inv. : G-2024-05
Dans le cadre de l’exposition au GAC « Déplacement(s) / Éclosion dans l’enclos » du 14 septembre au 24 novembre 2024
Christine Laquet, née en 1975, vit et travaille à Nantes.
Diplômée de l’École nationale des beaux-arts de Lyon et de l’ECAL (Lausanne). Le travail de Christine Laquet s’élabore à partir de récits, d’expériences sensorielles et de recherches de terrain. Elle explore les relations complexes entre l’humain et son environnement, en s’intéressant aux dimensions du géo, du bio et de l’exo. Ses œuvres, installations, peintures ou performances, convoquent aussi bien le visible que l’invisible, en dialogue avec le vivant, le minéral ou le céleste. Collaborant régulièrement avec des scientifiques, elle croise art et science pour imaginer des formes de coexistence entre espèces et matières. Sa démarche poétique et transdisciplinaire donne lieu à une pratique polymorphe, où la couleur, le son, la lumière ou les technologies viennent troubler nos perceptions et ouvrir des récits alternatifs du monde.
Cet travail fait partie d’une série de quatre impressions lenticulaires, étant l’oeuvre d’un questionnement autour du déplacement. il s’agit de clichés réalisés à partir d’un mécanisme automatisé qui se déclenche au passage de l’animal, prit sur le vif. Cet instant furtif semble comme volé par le piège photographique qui s’apparente à une sorte de caméra de surveillance installée en milieu naturel. Le piège nous permet à la fois d’élargir notre regard -sinon inaccessible à cet espace nocturne- et d’accéder à une proximité avec l’animal -sinon impossible-.
C’est avec un film qu’elle nous parle d’apparition, en proposant une balade dans le royaume de la nuit, guidée par une chienne à la rencontre de la faune domestique et sauvage.
« Le temps passe. Et chaque fois qu’il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s’efface » écrivait Jules Romain.