MONTELLIER Chantal
Sérigraphie, 2012, H. 45,5 x L. 32,5 cm
Editeur : Jean Villevieille
N° 30/45
Collection : GAC
Numéro d'inventaire : GV.2015.69
Issue du fonds Jean Villevieille, éditeur sérigraphe, Saint-Étienne.
Editeur : Jean Villevieille
N° 30/45
Collection : GAC
Numéro d'inventaire : GV.2015.69
Issue du fonds Jean Villevieille, éditeur sérigraphe, Saint-Étienne.
Née en 1947, Chantal Montellier est une dessinatrice de bandes dessinées, diplômée de l'école des Beaux-Arts de Saint-Étienne. Première femme dessinatrice politique, elle se fait remarquer grâce une série de dessins sur les bavures policières, publiée dans un journal de BD féminine Ah ! Nana, fondé en 1976 par Janic Dionnet et Trina Robbins dont la ligne éditoriale était de développer des portraits de femmes qui se sont imposées dans des activités typiquement masculines. Le neuvième numéro (septembre 1978), consacré à l'inceste, marque la fin du journal, interdit d'affichage. La couverture représentait trois adolescentes blondinettes dessinées comme sur une revue à l'intention des jeunes filles, avec des ceintures sur lesquelles était brodé « Bonne fête papa ». Les sujets âpres de Chantal Montellier s'attaquent au terrorisme d'État, au viol, à l'enfermement, _à la déshumanisation de nos sociétés modernes, au monde de l'art gangrené par le cynisme, l'argent et l'individualisme. Elle a publié près de vingt albums de bandes dessinées, dont Les Rêves du fou, Odile et les crocodiles ou encore La Fosse aux serpents. Son premier album intitulé 1996, publié en 1978, met en scène un monde futur totalement déshumanisé où règnent la violence et le racisme. En 2007, elle a cofondé, avec Jeanne Puchol, bédéaste, et Marie-Jo Bonnet, historienne, spécialiste de l'art au féminin, le prix Artémisia, qui récompense chaque année un album de bandes dessinées réalisé par une ou plusieurs femmes.
Chantal Montellier réalise le portrait d'une jeune femme qui se détache d'un fond traité comme un papier peint rose dont le motif figure les pictogrammes d'une personne en chaise roulante et d'une tête de mort. Le geste de la jeune femme est provocateur : un majeur tendu souvent considéré comme vulgaire est synonyme de l'expression « va te faire voir ». L'artiste tente de dénoncer la place de la femme dans notre société et rend compte de la diversité des enjeux féministes contemporains : inégalité au travail, dans les sphères publique ou privée, maîtrise de son corps, violences... Aujourd'hui, être une femme ne doit plus être un handicap, ni être considéré comme un poison (les pictogrammes). Si le statut des femmes se transforme, il y a encore du chemin à faire. On le voit dans les publicités où la femme d'intérieur des années 1950 est remplacée par les femmes sexy (ou porno-chic) dans un environnement d'exigence au travail comme à la maison. Les femmes doivent être tout à la fois et en plus tout réussir. À travers ce portrait Chantal Montellier prouve que les femmes subissent encore des pressions sociétales importantes.
Chantal Montellier réalise le portrait d'une jeune femme qui se détache d'un fond traité comme un papier peint rose dont le motif figure les pictogrammes d'une personne en chaise roulante et d'une tête de mort. Le geste de la jeune femme est provocateur : un majeur tendu souvent considéré comme vulgaire est synonyme de l'expression « va te faire voir ». L'artiste tente de dénoncer la place de la femme dans notre société et rend compte de la diversité des enjeux féministes contemporains : inégalité au travail, dans les sphères publique ou privée, maîtrise de son corps, violences... Aujourd'hui, être une femme ne doit plus être un handicap, ni être considéré comme un poison (les pictogrammes). Si le statut des femmes se transforme, il y a encore du chemin à faire. On le voit dans les publicités où la femme d'intérieur des années 1950 est remplacée par les femmes sexy (ou porno-chic) dans un environnement d'exigence au travail comme à la maison. Les femmes doivent être tout à la fois et en plus tout réussir. À travers ce portrait Chantal Montellier prouve que les femmes subissent encore des pressions sociétales importantes.
CHMO-004