Michel Parré est un peintre né à Saint-Denis (Réunion) en 1938 et décédé en 1998, qui a suivi l'enseignement du peintre expressionniste russe Michel Kikoïne. Afin de maintenir l'esprit de résistance de mai 68, il fonde avec Henri Cueco, Lucien Fleury, Jean-Claude Latil et Gérard Tisserand, la Coopérative des Malassis. Puis, dans le même état d'esprit, il participe au groupe Panique. Son oeuvre, politiquement engagé, a pour but de déstabiliser et de détourner les images communément validées par l'histoire de l'art, en utilisant le collage et en incluant des anamorphoses.
Cette lithographie représente une guillotine composée par un montage de motifs extraits d'oeuvres picturales du xviiie siècle. On y retrouve non seulement de nombreuses références aux oeuvres de Jacques Louis David (1748-1825) avec La Mort de Marat et Le Serment des Horaces, mais aussi des références à des gravures révolutionnaires comme ses femmes marchant sur Versailles. Ce travail de collage, réalisé avec un trait simple, annonce la fin de l'Ancien Régime.
Bibliographie :
Estampes et Révolution, 200 ans après, cat. exp. Centre national des arts plastiques, 27 juin-27 août 1989, ministère de la Culture et de la Communication, 1989, p. 90-91.