PLOSSU Bernard - Pierregourde
Photographie, 2008, H. 24 x L. 18 cm
Collection : Département
Numéro d'inventaire : 2012.4
Collection : Département
Numéro d'inventaire : 2012.4
« On ne prend pas une photographie, on la voit, puis on la partage avec les autres. [...] En apparence mes images sont poétiques et pas engagées. Mais pratiquer la poésie n'est-ce pas aussi résister à la bêtise ? La poésie est une forme de lutte souterraine qui contribue à changer les choses, à améliorer la condition humaine, la culture et l'environnement. »
Bernard Plossu
Né en 1945 à Dalat au Vietnam, Bernard Plossu passe son enfance et son adolescence à Paris où il fréquente assidûment la cinémathèque. Il y découvre les classiques de Dreyer, Bergman, Buñuel, Bresson, etc., ainsi que les cinéastes de la nouvelle vague, Truffaud, Godard, etc. C'est lors d'un voyage avec son père dans le Sahara en 1958, qu'il réalise ses premières photographies.
Cette série de photographies a été réalisée lors d'une résidence au centre d'art La Fabrique du Pont d'Aleyrac en Ardèche. Bernard Plossu parcourt alors l'Ardèche à pied ou en suivant les petites routes. Il donne à voir une Ardèche mystérieuse. Photographiant comme il respire, il joue avec le bougé, fuyant le pittoresque du voyage, échappant à tout genre, à toute mode. De lieux qu'il ne connaissait pas, il a rapporté des images qui, étrangement, semblent chargées d'une sorte de mal du pays. Les innombrables gris, les noirs luisants, les blancs produisent une sensation de familiarité ancienne. Cette impression est sans doute due à l'utilisation exclusive d'un objectif pourvu d'une optique de 50 mm, plus proche de la vision humaine. Cet impératif technique a pour conséquence d'engager le corps du photographe dans une permanente recherche de la distance juste avec le sujet photographié. Bernard Plossu s'attache également à faire des tirages de petits formats, car pour lui c'est « une façon de réfléchir » à la photographie.
Entre Saint-Pierreville et Saint-Sauveur de Montagut est une réalisation en couleur tirée en « charbon Fresson ». Bernard Plossu a découvert le « charbon Fresson » en 1967. Le photographe a depuis noué des liens particuliers avec la famille de tireurs, détenteurs de ce procédé pigmentaire particulier. Le rendu est mat, avec du grain, les teintes sont adoucies, voire imprécises, donnant une vision poudrée de la réalité. À travers le regard de Bernard Plossu, l'Ardèche devient un lieu favorable à une expression poétique et intimiste.
Bibliographie :
Bernard Plossu, Revue Lisières, no 21, septembre 2006.
Bernard Plossu
Né en 1945 à Dalat au Vietnam, Bernard Plossu passe son enfance et son adolescence à Paris où il fréquente assidûment la cinémathèque. Il y découvre les classiques de Dreyer, Bergman, Buñuel, Bresson, etc., ainsi que les cinéastes de la nouvelle vague, Truffaud, Godard, etc. C'est lors d'un voyage avec son père dans le Sahara en 1958, qu'il réalise ses premières photographies.
Cette série de photographies a été réalisée lors d'une résidence au centre d'art La Fabrique du Pont d'Aleyrac en Ardèche. Bernard Plossu parcourt alors l'Ardèche à pied ou en suivant les petites routes. Il donne à voir une Ardèche mystérieuse. Photographiant comme il respire, il joue avec le bougé, fuyant le pittoresque du voyage, échappant à tout genre, à toute mode. De lieux qu'il ne connaissait pas, il a rapporté des images qui, étrangement, semblent chargées d'une sorte de mal du pays. Les innombrables gris, les noirs luisants, les blancs produisent une sensation de familiarité ancienne. Cette impression est sans doute due à l'utilisation exclusive d'un objectif pourvu d'une optique de 50 mm, plus proche de la vision humaine. Cet impératif technique a pour conséquence d'engager le corps du photographe dans une permanente recherche de la distance juste avec le sujet photographié. Bernard Plossu s'attache également à faire des tirages de petits formats, car pour lui c'est « une façon de réfléchir » à la photographie.
Entre Saint-Pierreville et Saint-Sauveur de Montagut est une réalisation en couleur tirée en « charbon Fresson ». Bernard Plossu a découvert le « charbon Fresson » en 1967. Le photographe a depuis noué des liens particuliers avec la famille de tireurs, détenteurs de ce procédé pigmentaire particulier. Le rendu est mat, avec du grain, les teintes sont adoucies, voire imprécises, donnant une vision poudrée de la réalité. À travers le regard de Bernard Plossu, l'Ardèche devient un lieu favorable à une expression poétique et intimiste.
Bibliographie :
Bernard Plossu, Revue Lisières, no 21, septembre 2006.
BEPL-002