POMMEREULLE Daniel

Lithographie, 1989, H. 90 x L. 61 cm
Editeur : Ateliers Michaël Woolworth et Jacques Champfleury - Paris
N° 14/100
Collection : État
Numéro d'inventaire : D-2006.1.25 / FNAC 89 116/
Dépôt du Centre national des arts plastiques. Dépôt du Département de l'Ardèche. Fait partie d'une série intitulée « Estampes et Révolution, 200 ans après », commande publique du Ministère français de la Culture à l'occasion du Bicentenaire de la Révolution française.
Disponible

Peintre, sculpteur, cinéaste et poète, Daniel Pommereulle (1937-2003) a développé, sa vie durant, son travail sans compromis, quels que soient ses médiums. Son activité d'artiste a été interrompue par la guerre d'Algérie, où il a été envoyé en 1957. Il en revint révolté. Il a abandonné la peinture pour réaliser des assemblages d'objets dont le but était de provoquer le regardeur à la redécouverte du sens caché des apparences à travers le verre, la pierre, le marbre et l'acier.

Cette lithographie nous présente une guillotine. Cet instrument, inventé par Joseph Ignace Guillotin, fut adopté par l'Assemblée législative le 20 mars 1792 pour exécuter les condamnés à mort. Elle resta le mode d'exécution pour les condamnés de droit commun en France jusqu'à l'abolition de la peine de mort le 9 octobre 1981. 1793 rappelle le sort de Marie-Antoinette, guillotinée le 16 octobre 1793. La vue de cet objet ne laisse pas indifférent et, comme le rappelle Victor Hugo dans Les Misérables (1862), la guillotine « n'est pas neutre et ne [nous] permet pas de rester neutre. Qui l'aperçoit frissonne du plus mystérieux des frissons. Toutes les questions sociales dressent autour de ce couperet leur point d'interrogation ».

Bibliographie :
Estampes et Révolution, 200 ans après, cat. exp. Centre national des arts plastiques, 27 juin-27 août 1989, ministère de la Culture et de la Communication, 1989, p. 110-111.
DAPO-001