BER Janos - Sans titre

Estampe numérique, 2007, H. 50 x L. 67 cm
Editeur : Jean-Pierre Huguet éditeur
N° 10/76
Collection : GAC
Numéro d'inventaire : G-2013.7.2a

Disponible

Né à Budapest en 1937, Janos Ber quitte la Hongrie en 1957 et s'installe à Paris. Marqué par la peinture des Américains tels que Sam Francis, Rothko et Jackson Pollock, l'oeuvre de Matisse est aussi un élément essentiel dans le cheminement artistique et personnel de Janos Ber.

Depuis près de 25 ans, son travail s'organise autour de ces papiers qu'il peint, coupe, assemble puis réunit sur une toile par le collage. Les lignes de couleurs suivent une trajectoire diagonale. Il essaye de concilier des couleurs très vives avec des couleurs plus ternes. Ainsi se retrouvent unis le noir, le marron avec le jaune et le rouge. Les lignes et les couleurs sont toujours en relation avec le blanc du papier ou de la toile. La couleur existe grâce au blanc qui génère alors la lumière et la révèle. Ce blanc est en quelque sorte le vide qui permet le plein, libérant l'espace et composant un rythme.

L'oeuvre est ici coupée en son centre à la verticale créant deux parties distinctes. Cette cassure sur laquelle se heurte la couleur évoque un rythme. Les lignes qui s'arrêtent à la jointure rencontrent celles qui arrivent de l'autre bord. Pourquoi ce changement de rythmes et de couleurs ? Traduit-il les ruptures qui ont cadencé la vie de l'artiste ? La coupure est pour Janos Ber « un acte dramatique alors que pour Matisse elle était un accomplissement ».
« Dans la façon dont mes traits passent, se rapprochent ou s'éloignent, il y a un élément émotionnel. Ça correspond à une émotion que j'aurais attribuée à la seule couleur. Quelque chose se passe quand deux traits se resserrent, quand ils se repoussent, se retrouvent »

Bibliographie :
Janos Ber. Faire face, Paris, Bernard Chauveau éd., 2010.
Damien Sausset, « Les lignes de couleurs de Janos Ber », Connaissance des Arts, no 685, septembre 2010.

JABE-001