E.N.O.S. – Sans titre
Estampe numérique, 2018, H. 50 x L. 40 cm
Éditeur : Jean-Pierre Huguet
E. A.
Collection : Ville d'Annonay
Numéro d'inventaire : M-2018-05
Née en 1942, l’artiste a choisi ce nom, E.N.O.S., en 1961 pour ne pas oublier le chimpanzé envoyé dans l’espace par la Nasa. Plus tard, elle y ajoute 4 points, relatifs aux points cardinaux : est, nord, ouest, sud. Elle est comme une toupie prise entre ces quatre mouvements. E.N.O.S. est diplômée de l’École supérieure d’art et design de Grenoble en 1969 et y sera enseignante par la suite. De 1972 à 1978, elle crée des décors, des costumes, des scénographies pour le Théâtre de l’Est lyonnais sous la direction de Bruno Carlucci. Dans les années 1980, E.N.O.S. commence à s’intéresser à la vidéo et réalise des films en super 8 : Les Dieux, Mohamed (1993), Paul (2003). En 1994, elle peint pour la ville de Marseille une fresque, Motifs : tête de cheval, sur la façade d’un immense bâtiment désaffecté dans les quartiers nord. Un an après, elle en filme la démolition pour faire place à un supermarché.
Son travail oscille toujours entre le geste plastique et la vidéo, l’animation.
Cette série de sept estampes rassemble des esquisses tel un carnet de croquis, d’éléments en devenir d’une œuvre, un patchwork de quarante années de vie artistique. Les planches sont composées de façon aléatoire, mais dans un souci d’harmonie.
Ici, on observe un cervidé qui est en pleine mutation de l’état animal vers l’état humain. Un escalier rattaché à une chienne par un triangle rose représentant une onde fait référence à un travail sur une façade d’immeuble du xixe siècle. E.N.O.S. filme la façade dont émanent des sons.
Deux oies se font face en maintenant un bloc de glace. Elles s’étendent au maximum. Ce croquis renvoie aux grues qui tentent de migrer en passant l’Everest.
L’esquisse de la barque rappelle une scène du film La Nuit du chasseur de Charles Laughton et Robert Mitchum (1955).
Le veau seul au milieu d’une flaque est le souvenir d’un voyage qui donna lieu à une vidéo.