BONNEFOIT Alain - Sans titre

BONNEFOIT Alain - Sans titre

Estampe, s. d., H. 49 x L. 65 cm
N° 44/155
Collection : GAC
Numéro d'inventaire : G-MS2016-13
Issue de la collection de Michel Sottet.
J'ai trop de succès, je suis déjà empruntée ! Bientôt de retour...


Né à Montmartre en 1937, Alain Bonnefoit est qualifié par Hervé Bazin de « Peintre des Vénus ». En 1953, il entre à l'École nationale des beaux-arts de Paris. En 1962, il est l'élève d'Antoniucci Volti (1915-1989), avec qui il découvre la sculpture et le nu féminin qui sera son sujet de prédilection. Son oeuvre est un hymne à la femme, dont il met en scène et dévoile toutes les facettes. Si le sujet est unique, chaque tableau, chaque dessin, chaque sculpture sont différents par le modèle, la pose, le trait, les couleurs et la matière. Depuis les années 1970, il s'intéresse à la culture asiatique et rencontre des grands maîtres japonais et coréens qui lui enseignent l'art du Sumi-e(1). Aujourd'hui, il partage sa carrière entre la Toscane, le Japon et la Corée.

Cette estampe illustre le thème favori d'Alain Bonnefoit : le corps d'une femme. Sa pratique de l'art du Sumi-e a développé chez l'artiste un regard, une approche du sujet totalement différents de notre vision occidentale. Le trait paraît ainsi unique, définitif, sans retouche possible. Le style est dépouillé, simple, pur, mais contient l'exhaustivité du sujet, c'est-à-dire des courbes pleines et déliées propres au corps féminin. Les couleurs douces mettent en valeur les lignes posées sur un fond traité comme de la dentelle.

(1) Le terme japonais signifie « encre noire » (sumi) et « peinture » (e) et est l'une des formes d'art dont les sujets sont peints à l'encre noire, en dégradés variant du noir pur à toutes les nuances que l'on peut obtenir en le diluant avec de l'eau. L'expression du réel doit être réduite à sa forme pure. Il faut apprendre à cueillir l'essence, la vérité telle qu'elle est.
ALBO-001