Di Rosa Hervé – Robots

« La Figuration libre c’est le recours à des images non traditionnelles, simples, très colorées et illustratives, images très liées aux codes de la bande dessinée. »

 Né à Sète en 1959, Hervé Di Rosa est un artiste qui a étudié à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Rejetant le groupe Support(s)/Surface(s), il désire être à contre-courant de l’environnement artistique. Ainsi, avec Robert Combas, il crée le mouvement de la Figuration libre dans les années 1980, qui prône un retour à la figuration et à la narration. La lecture des Écrits de Jean Dubuffet va changer sa vision de l’art et particulièrement des artistes contemporains.

Hervé Di Rosa se donne des occasions, des techniques qui le forcent à casser ses habitudes et un certain engourdissement dans un style. Ainsi, il décide de partir à travers le monde (1992-2013) pour travailler avec des artisans locaux qui possèdent un savoir-faire, un savoir traditionnel et personnel d’un ensemble de techniques, auxquels il veut avoir accès. Alors, naissent entre autres les « Di Rosaïcônes », série réalisée en Bulgarie selon la technique des icônes, ou encore une série exécutée en Éthiopie où il peint, selon la pratique locale sur des peaux parcheminées de zébus ou d’agneaux. Il diversifie donc ses approches artistiques, le poussant à « détruire » son style. Cette amplitude et cette ouverture de son œuvre doivent être entendues comme le fondement de sa vision artistique. Il emprunte au graffiti, à l’affiche, à la BD, au Pop Art, au rock et au punk, à la culture des banlieues.

Cette lithographie, très colorée, fait écho aux œuvres de perles réalisées à Durban en Afrique du Sud. Tous ces robots, aux regards vides, avancent tous dans la même direction telle une armée. Le cadrage serré sous-entend que l’on voit qu’une seule partie de cette force.