

Gravure pointe sèche rehaussée par l’artiste bleu de cobalt et pastel cire or
sur papier Arches 400 gr, 2025
H. 38 × L. 56 cm
N° 1/20
Éditeur : Atelier Alma
Collection : GAC
No d’inv. : G-2025-01
Dans le cadre de l’exposition au GAC de Emmanuelle Rosso
"Fashion shop * d’’îles stellaires" du 20 juin au 31 août 2025
Prix de vente : 220 €
« Je t’apporte le sillage des îles stellaires
Ses fruits de textiles
Son parfum de néant-comète »
Emmanuelle Rosso
Née en 1985, Emmanuelle Rosso vit et travaille à Belle-Île-en-Mer. Elle a obtenu son DNSEP avec les félicitations du Jury en 2015 (DNSEP, ENSA, Limoges) et a étudié le théâtre et participé à de nombreux workshops et projets collectifs.
« « Comment habiter en dehors de chez soi ? » Se demande Emmanuelle Rosso, qui a depuis peu installé son atelier à Belle-île-en-Mer. Ses peintures, dessins, photographies, textes, films et performances frappent par la délicatesse de leur rapport à l’espace et prennent la forme d’une seule grande constellation qu’elle appelle le Blue Theater Project. « Le vide est-il un espace à vivre ? » Elle poursuit son investigation.
L’artiste se laisse traverser par ce qu’elle voit, travaillant à partir du souvenir d’une image ou d’une expérience et compose avec les manques. Comme si ses sens pouvaient absorber son environnement pour ensuite le révéler sur une surface : il s’agit d’une révélation graduelle, proche du processus d’apparition de la couleur dans la teinture - technique chère à l’artiste - ou du développement photographique, plutôt que de la représentation d’un motif existant. » 1
L’approche dynamique d’Emmanuelle Rosso imagine sans cesse une traversée intime : celle du singulier au collectif, au seuil fragile de l’origine et de la fin. Son travail s’offre alors tel un journal intime à ciel ouvert dans lequel les êtres et les choses sont inhérents au passage d’un feu, d’une pluie, d’un vent ou même d'un silence.
Cette gravure est inspirée d’une veste traditionnelle iranienne de la période Qajar du XIXe siècle. Comme une île stellaire flottant au milieu du papier, un univers onirique se déploie à l’intérieur du costume. La découpe gestuelle réalisée par l’artiste en haut de l’estampe fait référence à la fois au col d’une collection de U-shirt de l’exposition personnelle qui a lieu au GAC en 2025 « Fashion shop * d’îles stellaires », tout autant qu’au cycle lunaire.
Au fur et à mesure, l’édition des gravures tend vers la disparition.
© ADAGP, Paris, 2025
1 Martina Sabbadini, 63rd Salon de Montrouge, Paris, 2018
Bibliographie : L’Empire des roses, chef d’œuvre de l’art persan du XIXe siècle, synthèse inédite et complète de l’art qajar, rassemble peintures, dessins, bijoux, émaux, tapis, costumes, photographies ou encore armes d'apparat, dans une scénographie immersive et colorée imaginée par M. Christian Lacroix de Gwenaëlle Fellinger, Carol Guillaume, Jean-luc Martinez, Masoud Nosrati